Vous vous lancez dans un projet de rénovation

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FAIRE RÉALISER
UN BILAN THERMIQUE GLOBAL
DU LOGEMENT

Que peut-on demander à un bureau d’études ? Les amalgames entre les différentes prestations d’un bureau d’études sont assez fréquents. Les définitions données ici se veulent les plus précises possibles. Le vocabulaire employé par certains BET peut toutefois présenter quelques différences.

• Pour la construction neuve pour connaître, avant travaux sur description des matériaux et des équipements, la consommation d’énergie du futur logement.
• En rénovation pour déterminer la consommation future du logement après travaux.

Étude très simplifiée des déperditions du logement, se basant sur des hypothèses de niveau d’isolation du bâtiment.

Le DPE est une première approche pour estimer la consommation du logement. Il permet de comparer deux logements entre eux avant acquisition ou location. Il ne doit pas servir de base pour des éventuels travaux de rénovation. Les résultats peuvent être divergents d’un diagnostiqueur à l’autre.

La méthode de calcul employée est la méthode de Calcul Conventionnel des Consommations des Logements pour le Diagnostic de Performance Énergétique dite 3CL.

C’est la photographie de l’état énergétique du logement.

Il permet de :

• Décrire la situation actuelle
• Établir une analyse globale des flux énergétiques, c’est-à-dire de déterminer quelles sont les zones qui génèrent le plus de déperditions parmi la ventilation, les parois, les vitrages, la toiture, le sol…
• L’audit énergétique donne la puissance de chauffe nécessaire pour maintenir le logement à la température souhaitée par le maître d’ouvrage.
• En fonction des résultats obtenus, l’audit énergétique donne des préconisations d’amélioration du logement sur ces différentes zones.
• Détermine un programme d’investissement.

Les outils permettant de faire des études beaucoup plus fines que la simple observation de l’expert :

Le test d’infiltrométrie (blower door test) ou test d’étanchéité à l’air (téléchargez le guide ci-dessus) permet de localiser les entrées et les fuites d’air. L’appareil utilisé pour cette étude est un infiltromètre disposé à l’entrée du bâtiment. Il est équipé d’un ventilateur et d'une toile en nylon étanche pour permettre d'étanchéiser la porte d'entrée et ne laisser dépasser que le ventilateur.

Une fois le ventilateur en marche, le logement est mis en dépression ou en surpression et le professionnel détecte les points faibles à l’aide d’un anémomètre à fil chaud, d’une caméra thermique infrarouge ou encore d’une poire à fumée.

Ce débit peut être estimé pour le calcul en besoin net de chauffage puis réajusté en fonction des consommations réelles d’énergie du logement (en litres de fioul, m³ de gaz, stères de bois, kWh d’électricité…). Les tests d’infiltrométrie ou d’étanchéité à l’air sont obligatoires pour la certification des bâtiments en BBC.

Dans quel cas peut-on envisager un test d’infiltrométrie :

• Pour vérifier la bonne mise en œuvre des matériaux après travaux.
• Pour faire un diagnostic beaucoup plus précis du logement et entrer dans le logiciel de simulation une valeur de renouvellement d’air plus juste.
• Pour localiser une fuite. Les zones potentielles de fuites sont très nombreuses : prises, spots, jonction entre le dormant et les murs, jonction entre le placoplâtre et les ouvrants…
• Pour faire certifier votre maison BBC.

Les mesures thermographiques se font à l’aide d’une caméra infrarouge qui va détecter les variations de température sur une même paroi à un instant T.

Les conditions de température et de pression pour pouvoir effectuer des mesures thermographiques sont très importantes et peuvent remettre en cause les résultats de l’étude thermographique : la caméra peut par exemple détecter une fuite de chaleur par un vitrage particulier alors qu’il s’agira du reflet du soleil dans la vitre.

Pour obtenir les meilleures conditions possibles, il faut réaliser les études préférentiellement l’hiver ou le matin très tôt en été pour avoir un différentiel de température entre l’intérieur et l’extérieur assez important.

Dans quel cas peut-on envisager une étude thermographique :

• Pour détecter des faiblesses dans l’isolation
  (trous engendrés par la présence de rongeurs notamment…).
• Pour déterminer le niveau d’isolation.
• Pour faire un diagnostic beaucoup plus précis du logement et entrer dans le logiciel de simulation une valeur de déperditions des murs plus juste (la camera thermique mesure les températures superficielles des murs. Celles-ci peuvent également être estimée à l’aide d’un thermomètre laser.).
• Dans le cas d’un logement que vous venez d’acquérir, dont le niveau d’isolation n’est pas connu et dans lequel vous souhaitez réaliser des travaux importants de réhabilitation.

• Demander à l’expert un curriculum vitae : il doit avoir suivi des études thermiques. Cela évitera d’avoir affaire à un diagnostiqueur immobilier qui a suivi quelques jours de formation sur un logiciel en particulier mais qui n’a pas de compétences thermiques générales.
• Lui transmettre, si possible, les relevés des factures de chauffage et d’eau sur les 2 ou 3 dernières années.
• Lui communiquer, si possible, le descriptif des travaux de construction et l’historique des travaux de réhabilitation qui ont été réalisés depuis.
• Lui signaler toutes observations que vous relevez chez vous au quotidien (traces d’humidité, sensation de courant d’air, pièces froides …).

• Le DPE
• Cahier des charges de diagnostic énergétique (à télécharger ci-dessous)
• Le rapport de l’étude thermographique
• L’étanchéité à l’air